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La Sharka (Virus)
 Historique
La maladie est trés ancienne puisqu'elle a été décrite pour la première fois en 1932 sur prunier en Bulgarie. 
Elle s'est progressivement étendue aux autres pays européens. Elle est mise en évidence sur abricotier en Hongrie en 1948 et seulement en 1962 sur pêcher dans le même pays.L'ensemble du verger sensible des pays d'Europe centrale et orientale est atteint. La sharka est signalée en France en 1969.

 Caractéristiques des maladies à virus
Les virus sont incapables de se multiplier en dehors d'une cellule vivante et utilisent pour cela le métabolisme de l'hôte. Ce sont des parasites stricts. 
Les virus ne peuvent être observés qu'au microscope électronique, ils ne sont donc pas visibles directement dans la nature. Seuls les symptômes qu'ils occasionnent peuvent être mis en évidence. 
Ils ne pénétrent pas seuls dans la plante. Ils sont transmis par différents vecteurs qui peuvent être l'homme (greffage), les insectes, les nématodes ou le pollen. 
La lutte par destruction directe utilisée contre les champignons ou les insectes est impossible contre les virus. Seule la supression de la source de virus, parfois des vecteurs est efficace.

 Mode de transmission de la sharka
Le Greffage 
Le virus de la sharka se transmet trés facilement par voie végétative (greffage, bouturage, marcottage). La multiplication des foyers peut être rapide et se propager sur de trés grandes distances (d'un pays à l'autre) par le transport de plants. 

Les pucerons 
Plusieurs espèces de pucerons (dont le puceron vert du pêcher) sont capables de transmettre le virus de la sharka. 
Avant de s'installer sur une plante, les pucerons effectuent un certain nombre de piqûres d'épreuve. Si les conditions sont défavorables, l'insecte continue sa recherche. La transmission se fait si l'un des arbres rencontrés est infecté. La maladie peut donc être transmise par des espéces de pucerons non inféodées aux arbres à noyaux. 
La contamination peut se faire en moyenne pendant les 2 heures qui suivent la piqûre. Au delà de ce laps de temps, la contamination est trés peu probable. La distance de dissémination par les pucerons est de l'ordre de 1 km à 1,5 km.

 Détection de la maladie
Les symptômes de la contamination s'expriment sur feuilles et/ou sur fruits, ainsi que sur les noyaux chez l'abricotier (la sensibilité de l'amandier au virus de la sharka est à l'étude, aucun symptôme n'a été décelé en verger). 
Ils sont visibles essentiellement dans la partie inférieure de l'arbre et à l'intérieur de celui-ci. Seule une partie (rameau ou charpentière) peut être atteinte, ce qui nécessite une observation rigoureuse de l'ensemble de l'arbre. 

Sur feuilles: 
Les symptômes sont assez bien exprimés et nombreux sur prunier et abricotier; sur pêcher, ils sont moins facilement mis en évidence. Ils se traduisent par une décoloration diffuse par pliage ou/et par anneaux non limitée par les nervures, décoloration plus visible en lumière atténuée et confirmée sur la face inférieure. Ce symptôme sur feuille peut se faire trés tôt en saison, elle devient plus difficile à partir de juillet. 

Sur fruits: 
Comme sur feuilles, le symptôme s'exprime par une décoloration par taches ou par anneaux. Sur abricot et sur prune, le symptôme s'observe à maturité; pour certaines variétés d'abricots, la décoloration s'accompagne d'une déformation trés prononcée du fruit (Précoce de Tyrinte, Priana, Rouget de sernhac). On observe une trés grande variabilité dans l'expression des symptômes sur pêches et nectarines. La lecture se fait mieux à maturité pour les variétés peu colorées alors que les tâches de décoloration sont masquées par la forte pigmentation des variétés plus foncées, ce qui nécessite une recherche plus précoce des symptômes. 

Sur noyaux: 
La présence de symptômes sur le noyau (d'abricot uniquement) permet une mise en évidence plus aisée du virus de la sharka pour cette espéce. La décoloration observée sur l'épiderme atteint également la chair et marque le noyau, qui présente des taches caractéristiques. 
La présence du virus n'affecte pas la vigueur de l'arbre. Par contre, elle peut amener une baisse du rendement par chute des fruits contaminés. 
Les symptômes sur fruits ne sont par toujours observés en début de contamination pour une même espéce, la sensibilité à l'infection, l'exteriorisation de la maladie sur feuilles et sur fruits sont trés variables d'une variété à l'autre. 
De nombreux autres facteurs influent sur l'expression de la virose comme par exemple l'âge de l'arbre, le mode de culture, la période de végétation, etc... 
L'observation des symptômes est donc assez délicate et astreignante, mais il existe des tests biologiques et sérologiques qui permettent de confirmer le diagnostic. Ces tests sont réalisés par des laboratoires agréés: 
-les tests sérologiques (test ELISA) se font au G.R.I.S.P à Montfavet ou au C.T.I.F.L de lanxade. Les résultats sont obtenus en 48 heures. 
-les tests biologiques (greffage d'écorce sur GF 305 trés sensible à ce virus) sont faits par la S.R.P.V de Montpellier et le C.T.I.F.L de lanxade. La durée du test est relativement longue (2 à 3 mois).

 Moyens de lutte
Mise en place d'arbres sains 
L'utilisation de matériel sain et contrôlé,  planté dans un environnement sain, est une nécessité absolue pour éviter la progression de la maladie. 
Le contrôle de la production de plants est assuré en partie par la C.T.I.F.L pour les arbres portant le label INRA-CTIFL. Le risque complémentaire de diffusion par les pucerons implique la protection des pépinières. Le Service de la Protection des Végétaux contrôle l'ensemble des pépiniéristes multiplicateurs d'arbres fruitiers à noyaux et procède à l'agrément des parcelles et leur environnement. Le matèriel importé est également soumis à un contrôle effectif des services de la Protection des Végétaux. 

Elimination de arbres malades: 
En application du Code Rural, l'arrachage des arbres malades est obligatoire. Le repérage des arbres contaminés doit se faire le plus rapidement possible pour éviter l'extension de la maladie dans le verger. Il faut savoir que les symptômes n'apparaissent pas immédiatement aprés la contamination; l'arbre est pourtant porteur de la maladie et source de virus. 
Une surveillance est donc nécessaire tant au verger qu'en station de conditionnement afin de détecter tout symptôme suspect. Les arbres incriminés seront marqués; le diagnostic sera confirmé par les services compétents. 
Selon l'importance du foyer, de sa localisation et de l'environnement, il peut être necessaire de procéder à un arrachage plus large autour des arbres contaminés par mesure de précaution. La découverte d'un foyer implique la surveillance rigoureuse des alentours pendant les années suivantes. Il est préconisé d'attendre au moins 3 ans avant de replanter une espèce sensible sur une parcelle contaminée.
 
Variétés résistantes: 
Il n'existe à l'heure actuelle aucune variété résistante ayant une valeur commerciale. L'INRA travaille sur une nouvelle technique permettant de fabriquer des plants résistants à la sharka tout en conservant leurs caractéristiques variétales.
L'incidence éconnomique de la sharka est encore faible en France. Les moyens de lutte préventive mis en place par les autorités ont permis jusqu'à présent de limiter la progression de la maladie. Cependant il existe encore un nombre important de foyers, dont certains progressent rapidement. L'ensemble du verger d'abricotier, prunier et pêcher est concerné. La surveillance du verger de production était jusque là assurée par les services de la Protection des Végétaux. Compte tenu du nombre et de la taille des exploitations, il est impossible d'assurer un contrôle exhaustif. Le relais doit être assuré, chaque arboriculteur doit être vigilant, repérer et supprimer les foyers afin d'éviter une extension irréversible de la sharka. 

INRA=Institut National de Recherche Agronomique 
CTIFL=Centre Technique Interprofesionel de Fruits et Légumes 
GRCETA=Groupement Régional et Centre d'Etude Technique Agricole 

Fiche élaborée par le GRCETA Basse Durance.

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 Symptômes sur nectarines
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 Symptôme sur feuilles d'abricotier (Variété: Précoce de Tyrinthe)
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 Symptômes sur abricot
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 Symptôme sur pêche ( Variété: Merril sunfree)
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 Symptôme sur feuilles de pêcher ( Variété: Springtime)
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 Symptôme su noyaux d'abricot